Le monde culturel souffre souvent d’une communication bâclée due à un budget alloué faible car considéré comme un luxe. Pourtant, il est essentiel pour que les manifestations culturelles puissent avoir un écho « médiatique », et donc une visibilité, qu’il y ait une communication efficace. L’objectif n’est pas de rendre rentable la culture mais de lui permettre d’exister au-delà des terrains conquis.
Web et culture
Je ne reviendrai pas sur la nécessité, plus encore aujourd’hui, d’une culture populaire, d’une culture pour tous (ce qui ne signifie pas qu’elle se rabaisse pour se mettre au niveau de tous, mais bien qu’elle permette à tous de s’élever), ce serait le sujet de plusieurs articles à part entière. Il s’agit de mettre en place, avec le peu de moyens dont on dispose, une communication ayant une chance d’avoir un impact sur une population plus large.
La communication telle qu’elle se faisait jusqu’ici a encore sa place mais rencontre de plus en plus de difficultés. Elle est onéreuse et subit de plein fouet la crise qui affaiblit la presse et les médias traditionnels. De plus, ces médias semblent mépriser certaines manifestations culturelles et artistiques pour diverses raisons.
S’appuyer sur les publics
Il y a de nombreux exemples de communication basée sur le digital et qui sont furieusement efficaces. Le monde de la musique, par le biais de courants alternatifs, a été obligé, pour survivre, de mettre en place d’autres stratégies. Considérées il y a peu encore comme underground, elles s’avèrent payantes. Les médias et les réseaux sociaux comme l’utilisation de tous les outils numériques ont profondément affectés les approches de la communication. Les réseaux ne se construisent plus uniquement sur des spécialistes (journalistes, médias, producteurs, diffuseurs…) mais sur les publics. Ces derniers relaient les informations et permettent une diffusion plus profonde.
C’est un peu comparable au principe de longue traîne pour le référencement : la diffusion via un réseau de publics qui se sentent concernés aura un impact important par addition. Prise individuellement, une personne n’apporte pas ou peu de visibilité par rapport à un média traditionnel ou un journaliste reconnu (si tant est qu’ils acceptent d’en parler). Par contre, un ensemble de personnes, par les réseaux qu’elles constituent, permet d’approcher des publics parfois oubliés par les médias traditionnels.
Multiplier les canaux de diffusion
Les publics ne sont pas tous sur les mêmes plateformes sociales, ne réagissent pas sur les mêmes contenus. Il faut donc investir plusieurs plateformes. J’entends déjà les responsables de communication hurler parce qu’ils n’ont pas le temps. Il existe de nombreux outils qui permettent d’automatiser certaines tâches et, contrairement à ce qui est dit, ça fonctionne très bien à partir du moment où on répond à une attente, à un besoin.
Les plateformes sociales intéressantes ne le sont pas forcément de la même manière suivant les manifestations. Il y a bien entendu Facebook et Twitter qui permettent de toucher différemment des publics. Il ne faut pas négliger non plus des espaces comme Pinterest, Instagram ou Vine qui peuvent apporter, avec un peu de créatif derrière, une touche à vos communications. Il faut aussi se pencher sur Google+ qui apporte une visibilité de moins en moins négligeable.
La vidéo est un support des plus intéressants. Il nécessite cependant, surtout dans le culturel, une approche plus subtile. Il y a trop d’exemples de mauvais goût. Ou alors il faut réussir à jouer avec humour sur le manque de moyens. Malgré cela, la vidéo reste un des outils les plus efficaces.
Il ne faut pas oublier l’emailing, autre support important. Souvent mal rédigé, sur des temps peu adaptés, l’emailing semble perdre de vitesse. C’est à tort. Par contre il faut vraiment travailler les contenus, le format et les périodes d’envoi.
Mesurer l’impact de vos campagnes
Pour que tout cela fonctionne au mieux, il faut reprendre les statistiques de visites des pages ciblées lors de vos campagnes de communication (vos landing pages). Pour gagner du temps ensuite, vous avez besoin d’un reporting sur chaque support pour en connaître l’impact. Rien ne sert de surinvestir une plateforme sociale si vos publics n’y sont pas. Vous ne pourrez pas deviner s’ils y sont sans essayer mais vous ne saurez pas non plus s’ils y sont sans vérifier les statistiques provenant de ces plateformes.
L’analyse des statistiques est précieuse car elle permet d’améliorer l’efficacité de vos campagnes de communication et de mieux percevoir les attentes de vos publics.
Lire aussi :
- Médias numériques et spectacle vivant, vers un changement des modes d’information et de communication culturelles http://www.digital-strategy.fr/blog/lire-memoire-autour-medias-numeriques-du-spectacle-vivant